Les deux musiciens complices des Gaspards s’amusent à chercher une sonorité originale en explorant le son de leurs instruments acoustiques. Ils trouvent la musicalité avec le souffle de l’accordéon, avec les harmoniques que crée l’archet sur les cordes de la contrebasse, ils utilisent leurs instruments comme s’ils étaient des percussions, jouent avec leurs voix. Les mélodies et les voix se croisent dans une musique arrangée jouant sur les caractères et les timbres de chaque instrument.

Les Gaspards posent de nouvelles couleurs avec ces compositions et défendent un côté minimaliste. Les chansons aux sons élégants sont inspirées d’un swing brut, d’une chanson française des bistrots, d’un tango sensuel.

Les musiciens dressent des portraits de vies contemporaines sous forme d’instantanés au hasard des rues. Ils peignent le rapport entre les gens, la manière de vivre ensemble et les situations absurdes rencontrées dans la vie quotidienne. Ils évoquent aussi la fragilité humaine en parlant de l’immigration, du racisme, des personnes vivant dans la rue mais s’amusent aussi à revisiter la science-fiction avec un certain humour décalé.

Ils colportent toutes ces histoires en musique avec beaucoup de générosité et de sensibilité. Les Gaspards osent le mélange et invitent le public à savourer cette parenthèse musicale avec des mots dans l’air.